Garantir la qualité et quantité de l’eau

Une étude (Agroof, INRA, contrat Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse) a mis en évidence la capacité de dépollution des arbres. Véritables filtres, ils limitent une partie de la lixiviation des nitrates, réduisant ainsi la pollution des nappes phréatiques. Cette fonction est particulièrement intéressante pour la gestion des zones de captage en eau potable. De plus, les systèmes racinaires des arbres augmentent la réserve utile en eau (exploitable par la plante) des sols, améliorent l’infiltration du ruissellement, limitent l’évaporation du sol…

Améliorer les niveaux de biodiversité et reconstituer une trame écologique

La diversité des espèces ligneuses et herbacées améliore la vie du sol où les champignons (mycorhizes) jouent un rôle majeur. Les infrastructures arborées fournissent habitats et nourriture pour un cortège floristique et faunistique important (auxiliaires de cultures – abeilles et autres pollinisateurs – , gibier, prédateurs des ravageurs…) Elles participent à la restauration des continuités écologiques à l’échelle des territoires.

Stocker du carbone pour lutter contre le changement climatique

99% de la matière solide de l’arbre provient du CO2 atmosphérique : les arbres sont donc d’excellents puits de carbone. Un frêne à maturité séquestre par exemple près de 3kg de C02 par an. Les arbres permettent non seulement d’atténuer les effets du changement climatique mais aussi de s’adapter, puisqu’ils recapitalisent les sols en carbone, source de fertilité.

Les enjeux

Par-delà la conduite d’une parcelle agricole, l’agroforesterie s’inscrit dans des projets de territoires (énergie, alimentation…) :

  • Gestion de l’eau à l’échelle des bassins versant
  • Augmentation des besoins en bois / Compétition foncière
  • Pérennité de l’apiculture (qualité et diversité des ressources)
  • Continuité et corridors écologiques
  • Loisirs et activités de pleine nature (chasse, pêche, randonnée, agri-tourisme…)

Le développement des techniques

Si les premiers projets de recherche en France consistaient surtout à réaliser des alignements d’arbres monospécifiques au milieu des cultures, l’agroforesterie telle qu’elle est reconnue et développée aujourd’hui intègre pleinement les haies et actualise les savoirs-faire paysans. Son efficacité repose sur une grande diversité d’essences, de techniques, de types d’aménagement ou de tailles des arbres pour concilier production de biomasse et protection de l’environnement.

Plantations pluri-spécifiques / valorisation de l’existant en bordures et plein champ / régénération naturelle / restauration d’arbres têtards, introduction de bandes de taillis linéaires

Complémentaires à la gestion de l’arbre, les techniques de conservation des sols (techniques culturales simplifiées, couverts végétaux, semis directs..) miment le fonctionnement des écosystèmes naturels (prairie, forêt) et recréent de l’humus dans les sols. Objectifs des agriculteurs : réduction des intrants, limitation de l’érosion, diversité des débouchés.

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